A l'origine, la sonnerie n'était pas automatique: pour taper l'heure sur la cloche, on payait un homme, Bégard qui, armé d'un marteau, frappait le nombre de coups correspondant aux divers moments de la journée.
Bégard était-il paresseux ou inexact ? Se déplût-il en sa situation, pourtant si
élevée? On l'ignore.
Toujours est-il que les échevins décidèrent de remplacer le
sonneur de chair par deux sonneurs de bronze "qui ne craindraient ni la pluie, ni le vent, ni le vertige, feraient leur besogne avec une régularité mathématique et se montreraient fort peu exigeants sous le rapport des gages".
C'est ainsi qu'à la fin d'octobre 1512, nos deux personnages, Martin et Martine étaient hissés au faîte de l'Hôtel
de Ville et pour la première fois donnaient aux Cambrésiens ébahis, le traditionnel
coup de marteau.sonneur de chair par deux sonneurs de bronze "qui ne craindraient ni la pluie, ni le vent, ni le vertige, feraient leur besogne avec une régularité mathématique et se montreraient fort peu exigeants sous le rapport des gages".
La couleur de leurs vêtements seule a varié, avec les années: les régimes se sont succédés et suivant
le moment, leur tunique fut parsemée de fleurs de lys royalistes ou d'abeilles napoléoniennes.
Elle porte aujourd'hui l'aigle des armes de la ville. Chaque géant est coiffé d’un turban à plumet et porte une tunique
collante rosâtre à parements dorés. Les pieds et les jambes sont en
staff peint, imitant le fer doré d’une armure. Le sabre pour Martin, les
boucles d’oreille et un buste plus généreux pour Martine permettent de
les différencier. Ils tiennent chacun un marteau de bois brandi à droite
pour Martine et à gauche pour Martin.
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